Citations
Harry Potter à l’École des Sorciers
- Vernon : Mr Dursley, un peu nerveux, s’éclaircit la gorge.
– Euh… Pétunia, ma chérie, dit-il, tu n’as pas eu de nouvelles de ta soeur récemment ?
Comme il s’y attendait, son épouse parut choquée et furieuse. Elle faisait toujours semblant de ne pas avoir de soeur.
– Non, répondit-elle sèchement. Pourquoi ?
– Ils ont dit un truc bizarre à la télé, grommela Mr Dursley. Des histoires de hiboux, … d’ étoiles filantes… et il y avait tout un tas de gens qui avaient un drôle d’air aujourd’hui.
– Et alors ? lança Mrs Dursley.
– Rien, je me disais que… peut-être… ça avait quelque chose à voir avec… sa bande…
Mrs Dursley retroussait les lèvres en buvant son thé à petites gorgées. (ES1) - – Leur fils… Il a à peu près le même âge que Dudley, non ?
– J’imagine, répliqua Mrs Dursley avec raideur.
– Comment s’appelle-t-il, déjà ? Howard, c’est ça ?
– Harry. Un nom très ordinaire, très désagréable, si tu veux mon avis. (ES1) - – Allez, debout ! Immédiatement !
Harry se réveilla en sursaut. Sa tante tambourina à la porte.
– Vite, debout ! hurla-t-elle de sa voix suraiguë. (ES2)- Ça y est ? Tu es levé ? demanda-t-elle.
– Presque, répondit Harry.
– Allez, dépêche-toi, je veux que tu surveilles le bacon. Ne le laisse surtout pas brûler. Tout doit être absolument parfait le jour de l’anniversaire de Dudley.
Harry émit un grognement.
– Qu’est-ce que tu dis ? glapit sa tante derrière la porte.
– Rien, rien… (ES2) - Quand Harry demanda comment il lui était venu sa cicatrice : – Dans l’accident de voiture qui a tué tes parents, avait-elle [Pétunia] répondu. Et ne pose pas de questions. (ES2)
- – Trente-six, dit-il en levant les yeux vers ses parents. Ça fait deux de moins que l’année dernière.
– Mon petit chéri, tu n’as pas compté le cadeau de la tante Marge, regarde, il est là, sous ce gros paquet que Papa et Maman t’ont offert. (ES2) - De toute évidence, la tante Pétunia avait également senti le danger.
– Et nous allons encore t’acheter deux autres cadeaux, dit-elle précipitamment, quand nous sortirons tout à l’heure. Qu’est-ce que tu en dis, mon petit agneau ? Deux autres cadeaux. Ça te va ?
Dudley réfléchit un bon moment. Apparemment, c’était un exercice difficile. Enfin, il dit lentement :
– Donc, j’en aurai trente… trente…
– Trente-neuf, mon canard adoré, dit la tante Pétunia.
– Bon, dans ce cas, ça va.
Dudley se laissa tomber lourdement sur une chaise et attrapa le paquet le plus proche. (ES2) - – Mauvaise nouvelle, Vernon. Mrs Figg s’est cassé une jambe. Elle ne pourra pas le prendre, dit-elle [Pétunia] en montrant Harry d’un signe de tête. (ES2)
- – C’est malin ! dit la tante Pétunia…
[…] – On pourrait peut-être téléphoner à Marge, suggéra l’oncle Vernon.
– Ne dis pas de bêtises, Vernon, tu sais bien qu’elle déteste cet enfant.
[…] – Et ton amie… comment s’appelle-t-elle déjà ? Ah oui, Yvonne…
– Elle est en vacances à Majorque, répliqua sèchement la tante Pétunia.
– Vous n’avez qu’à me laisser ici, intervint Harry plein d’espoir.
Pour une fois, il pourrait regarder ce qu’il voudrait à la télévision et peut-être même essayer l’ordinateur de Dudley.
On aurait dit que la tante Pétunia venait d’avaler un citron entier.
– C’est ça, grinça-t-elle, et quand nous reviendrons, la maison sera en ruine ? (ES2) - – Nous pourrions peut-être l’emmener au zoo, dit la tante Pétunia, et le laisser dans la voiture en nous attendant.
– La voiture est toute neuve, pas question de le laisser tout seul dedans, trancha Mr Dursley.
Dudley se mit à pleurer bruyamment. (ES2) - – Mon Dudlynouchet adoré, ne pleure pas. Maman ne va pas le laisser gâcher ta plus belle journée, s’écria Mrs Dursley en le serrant dans ses bras.
– Je… veux… pas… qu’il… vienne ! hurla Dudley d’une voix secouée de faux sanglots. Il gâche… toujours tout ! (ES2) - – Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-il à la tante Pétunia.
Elle pinça les lèvres, choquée qu’il ait l’audace de poser la question.
– C’est ton nouvel uniforme, dit-elle.
Ah bon ? s’étonna Harry en regardant à nouveau la bassine. Je ne savais pas qu’il fallait le faire tremper dans l’eau.
– Ne fais pas l’idiot, répondit sèchement la tante Pétunia J’ai teint en gris des vieilles affaires de Dudley. Ça te suffira bien comme uniforme, il ne sera guère différent des autres. (ES3) - Concernant la lettre : – P… P… Pétunia ! balbutia l’oncle Vernon.
[…] – Vernon ! Oh, mon Dieu, Vernon ! (ES3) - – Vernon, dit la tante Pétunia d’une voix tremblante, regarde l’adresse. Comment ont-ils pu savoir où il couche ? Tu crois qu’ils surveillent la maison ?
– Ils nous surveillent, ils nous espionnent, peut-être même qu’ils nous suivent, marmonna furieusement l’oncle Vernon.
– Qu’allons-nous faire, Vernon ? Est-ce qu’il faut leur répondre ? Leur dire que nous ne voulons pas…
Harry apercevait les chaussures noires bien cirées de l’oncle Vernon qui faisait les cent pas dans la cuisine.
– Non, dit-il enfin. On ne va pas y faire attention. S’ils ne reçoivent pas de réponse… Oui, c’est ce qu’il y a de mieux… Nous n’allons rien faire du tout…
– Mais…
– Je ne veux pas de ça dans la maison, Pétunia ! Souviens-toi, quand nous l’avons pris avec nous, nous nous sommes juré de refuser toutes ces idioties. C’est beaucoup trop dangereux. (ES3) - – Et si nous rentrions à la maison ? suggéra timidement la tante Pétunia, quelques heures plus tard. (ES3)
- – Vous saviez ? s’écria Harry. Vous saviez que je suis un… un sorcier ?
– Nous le savions ! hurla soudain la tante Pétunia d’une voix perçante. Bien sûr que nous le savions ! Comment aurait-il pu en être autrement quand on sait ce qu’était ma maudite soeur ! Un jour, elle a reçu une lettre exactement comme celle-ci et elle est partie dans… dans cette école.. Quand elle revenait à la maison pour les vacances, elle avait les poches pleines de têtards et elle changeait les tasses de thé en rats d’égout. J’étais la seule à la voir telle qu’elle était : un monstre ! Mais avec mon père et ma mère, il n’y en avait que pour elle, c’était Lily par-ci, Lily par-là, ils étaient si fiers d’avoir une sorcière dans la famille !
Elle s’interrompit pour respirer profondément puis elle reprit sa tirade. On aurait dit qu’elle avait attendu des années avant d’oser dire tout ce qu’elle avait sur le coeur.
– Et puis, elle a rencontré ce Potter, à l’école, reprit-elle, ils se sont mariés et tu es arrivé. Moi, je savais bien que tu serais comme eux, aussi bizarre, aussi… anormal… Et pour finir, quelqu’un l’a fait exploser et on a hérité de toi ! (ES4)
Harry Potter et la Chambre des Secrets
- Dudley : – Il y en a dans la poêle, mon trésor adoré, dit la tante Pétunia en tournant un regard embué vers son énorme fils. Il faut qu’on te donne à manger pendant qu’il en est encore temps. Cette cantine du collège ne me dit rien qui vaille.
– Allons, Pétunia, c’est absurde, je n’ai jamais souffert de la faim quand moi-même j’étais au collège de Smeltings, dit l’oncle Vernon d’un ton convaincu. Tu as assez à manger, là-bas, n’est-ce pas fiston ? (CS1) - – Je crois que nous ferions bien de revoir le programme une fois de plus, dit l’oncle Vernon. Nous devrons tous être à nos postes à huit heures précises. Pétunia, tu seras ?
– Dans le salon, répondit aussitôt la tante Pétunia. Prête à recevoir nos invités avec la distinction qui s’impose.
– Bien, très bien. Et toi, Dudley ?
– J’attendrai près de la porte pour leur ouvrir dès qu’ils auront sonné.
Il ajouta d’une voix fausse et maniérée :
– Puis-je me permettre de vous débarrasser de vos manteaux, Mr et Mrs Mason ?
– Ils vont l’adorer ! s’exclama la tante Pétunia avec ravissement.
– Excellent, Dudley, approuva l’oncle Vernon. Il se tourna alors vers Harry.
– Et toi ?
– Je resterai dans ma chambre en silence et je ferai semblant de ne pas être là, répondit Harry d’une voix monocorde.
– Exactement, dit l’oncle Vernon d’un ton mauvais. Je les conduirai au salon, je te les présenterai, Pétunia, et je leur servirai l’apéritif. A huit heures quinze…
– J’annoncerai que le dîner est servi, dit la tante Pétunia.
– Et toi, Dudley, tu diras…
– Puis-je vous accompagner jusqu’à la salle à manger, Mrs Mason ? dit Dudley en offrant son bras grassouillet à une dame invisible.
– Mon parfait petit gentleman ! s’exclama la tante Pétunia avec émotion.
– Et toi ? dit l’oncle Vernon d’une voix méchante en se tournant vers Harry.
– Je resterai dans ma chambre en silence et je ferai semblant de ne pas être là, répondit sombrement Harry.
– Exactement. Maintenant, nous devrions préparer quelques compliments à leur servir au cours du dîner. Une idée, Pétunia ?
– Vernon m’a dit que vous étiez un joueur de golf exceptionnel, Mr Mason… Où donc avez-vous trouvé cette robe si merveilleusement élégante, Mrs Mason ? (CS1)
Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban
- – Quand donc voudront-ils bien comprendre, tempêta l’oncle Vernon en martelant la table de son gros poing violet, que seule la pendaison peut nous débarrasser de ces gens-là ?
– Ça, c’est vrai, approuva la tante Pétunia qui continuait d’observer attentivement les plants de haricots du jardin d’à côté. (PA2) - – Duddinouchet doit se faire beau pour recevoir sa tante Marge, dit la tante Pétunia en caressant les épais cheveux blonds de son fils. Maman lui a acheté un ravissant noeud papillon. (PA2)
- – Tu aurais pu arranger tes cheveux ! lança-t-elle lorsqu’il arriva au bas de l’escalier. (PA2)
- – Ouvre la porte ! ordonna la tante Pétunia d’une voix sifflante. (PA2)
- – MARGE ! s’écrièrent ensemble l’oncle Vernon et la tante Pétunia… (PA2)
Harry Potter et la Coupe de Feu
- A propos de Dudley : « C’est un petit garçon turbulent, mais il ne ferait pas de mal à une mouche ! » avait dit la tante Pétunia, les larmes aux yeux. (CF3)
- Pétunia : – Aucune considération pour les autres.
– Nous aurions pu avoir quelque chose à faire tout de suite après.
– Ils pensent peut-être que, s’ils arrivent suffisamment tard, on les invitera à dîner.
– Il ne manquerait plus que ça ! s’indigna l’oncle Vernon.
Harry l’entendit se lever et faire les cent pas dans le salon.
– Ils emmènent ce garçon et ils s’en vont, pas question de les laisser traîner dans la maison. Si toutefois ils viennent. Ils se sont probablement trompés de jour. On peut dire que la ponctualité n’est pas une valeur essentielle, chez ces gens-là. Ou peut-être qu’ils roulent dans un vieux tas de ferraille qui est tombé en pa… aaaaaaaarrrrgh ! (CF4)
Harry Potter et l’Ordre du Phénix
- À propos de Harry : – Content de voir qu’il a renoncé à nous imposer sa présence. D’ailleurs, où est-il ?
– Je ne sais pas, dit la tante Pétunia d’un air indifférent. Pas dans la maison.
L’oncle Vernon émit un grognement.
– Regarder les informations…, dit-il d’un ton acerbe. J’aimerais bien savoir ce qu’il a derrière la tête. Comme si, à son âge, un garçon normal pouvait se soucier de l’actualité. Dudley n’a aucune idée de ce qui se passe dans le monde, je ne suis même pas sûr qu’il connaisse le nom du Premier Ministre ! De toute façon, s’il s’imagine qu’on va parler des gens de son espèce dans nosjournaux télévisés…
– Chut, Vernon ! dit la tante Pétunia. La fenêtre est ouverte !
– Ah oui, c’est vrai… Désolé, chérie. (OP1) - Vernon : – Duddy est allé dîner quelque part ?
– Oui, chez les Polkiss, répondit la tante Pétunia d’un ton affectueux. Il a tellement d’amis, tout le monde veut l’avoir à sa table… (OP1) - – Ce n’était pas moi, répliqua Harry d’un ton ferme.
Le visage maigre et chevalin de la tante Pétunia apparut à côté de la grosse tête cramoisie de l’oncle Vernon. Elle semblait folle de rage.
– Pourquoi te cachais-tu sous notre fenêtre ?
– En effet, tu as raison, Pétunia ! Qu’est-ce que tu fabriquais sous notre fenêtre, mon garçon ?
– J’écoutais les informations, répondit Harry d’une voix résignée.
Son oncle et sa tante échangèrent un regard scandalisé.
– Tu écoutais les informations ! Encore ?
– Elles changent tous les jours, vous savez ? dit Harry.
– Ne fais pas ton malin avec moi ! J’exige de savoir ce que tu mijotes – et ne me parle plus de ces histoires d’écouter les informations ! Tu sais parfaitement que les gens de ton espèce…
– Attention, Vernon ! chuchota la tante Pétunia.
L’oncle Vernon baissa tellement la voix que Harry parvint tout juste à l’entendre :
-… que les gens de ton espèce n’apparaissent pas dans nos news ! (OP1) - – Les hiboux… ne m’apportent pas de nouvelles, affirma-t-il [Harry] d’une voix sans timbre.
– Je ne te crois pas, répliqua aussitôt la tante Pétunia.
– Moi non plus, ajouta l’oncle Vernon avec force.
– Nous savons que tu mijotes quelque chose de louche, assura la tante Pétunia.
– Nous ne sommes pas stupides, tu sais ? dit l’oncle Vernon. (OP1) - Tante Pétunia : – Diddy ! Enfin ! Il était temps que tu rentres. Je commençais à être très… Diddy, qu’est-ce qui se passe ?
- Tante Pétunia : – DIDDY ! Diddy, qu’est-ce qui t’arrive ? Vernon ? VERNON ! (OP2)
- – Il est malade, Vernon !
– Qu’y a-t-il, fils ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce que Mrs Polkiss t’a donné à manger quelque chose qui venait de l’étranger ?
– Pourquoi es-tu tout sale, mon chéri ? Tu t’es allongé par terre ?
– J’espère au moins que tu ne t’es pas fait attaquer dans la rue, fils ?
La tante Pétunia poussa un cri.
– Vernon, appelle la police ! Appelle la police ! Mon Diddy chéri, parle à ta maman ! Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ?
[…] – Qui t’a fait ça, fils ? Donne-nous les noms. On les aura, ne t’inquiète pas.
– Chut, Vernon ! Il essaye de dire quelque chose. Qu’est-ce qu’il y a, Diddy. Parle à ta maman ! (OP2) - – Que t’a-t-il fait, Diddy ? demanda la tante Pétunia d’une voix chevrotante en épongeant le blouson de cuir de son fils sur lequel il avait vomi. Est-ce que… est-ce qu’il s’agit de tu-sais-quoi, mon chéri ? Est-ce qu’il s’est servi de sa… chose ? (OP2)
- – Vas-y, fils, dit l’oncle Vernon. Qu’a-t-il fait exactement ?
– Raconte-nous tout, mon chéri, murmura la tante Pétunia.
– L’a pointé sa baguette sur moi ; grommela Dudley.
– Oui, c’est vrai mais je ne m’en suis pas servi, protesta Harry avec colère.
– TAIS-TOI ! s’écrièrent l’oncle Vernon et la tante Pétunia d’une même voix.
– Vas-y, fils, répéta l’oncle Vernon, la moustache frémissante de fureur.
– Tout s’est éteint, expliqua Dudley d’une voix rauqu, le corps parcouru de frissons. Il faisait tou noir. Et alors j’ai entendu des… des choses. Dans ma tête.
[…] – Qu’est-ce que tu as entendu, Popkin ? murmura la tante Pétunia, le teint blafard et les larmes aux yeux. (OP2) - Vernon : […] Que s’est-il passé ensuite, Duddy ?
– Senti… senti… senti… comme si… comme si…’
– Comme si tu ne pourrais plus jamais être heureux de ta vie, acheva Harry d’un ton monocorde.
– Oui, murmura Dudley, toujours tremblant.
– Donc ! s’exclama l’oncle Vernon d’une voix qui avait retrouvé sa pleine et considérable puissance. Tu as jeté mon fils un de tes sortilèges de cinglé pour qu’il entende des voix et se croie condamné au malheur ou à je ne sais quo, c’est bien cela ?
– Combien de fois faudra-t-il que je le répète ? répondit Harry dont le ton et la colère montaient. Ce n’était pas moi ! C’étaient deux Détraqueurs !
– Deux quoi ? Qu’est-ce que c’est que ces sornettes ?
– Des Dé-tra-queurs, répéta Harry avec lenteur, en détachant chaque syllabe. Ils étaient deux.
– Et qu’est-ce que c’est que ça, des Détraqueurs ?
– Ce sont les gardiens d’Azkaban, la prison des sorciers, dit la tante Pétunia. (OP2) - Pétunia : – J’ai entendu… cet horrible garçon… il en parlai à… à elle… il y a des années, dit-elle d’une voix hâchée.
– Si tu fais allusion à maman et papa, pourquoi ne pas les appeler par leurs noms ? déclara Harry d’une voix forte.
Mais la tante Pétunia ne lui prêta aucune attention. (OP2) - – Ils t’embrassent ? s’exclama son oncle, les yeux légèrement exorbités. Ils t’embrassent ?
– C’est comme ça qu’on dit quand ils aspirent ton âme par la bouche.
La tante Pétunia laissa échapper un petit cri.
– Son âme ? Ils ne lui ont quand même pas pris… Il a toujours… (OP2) - À propos du retour de Voldemort : – Revenu ? murmura la tante Pétunia.
Elle regardait Harry comme si elle ne l’avait encore jamais vu. Et tout à coup, pour la première fois de sa vie, Harry apprécia pleinement le fait que la tante Pétunia fût la soeur de sa mère. (OP2) - À propos de la Beuglante : – C’est à moi qu’elle est adressée, dit la tante Pétunia d’une voix tremblante. A moi, Vernon, regarde ! Mrs Pétunia Dursley, dans la cuisine du 4, Privet Drive… (OP2)
- Une voix terrifiante s’éleva alors de la lettre de feu, résonnant avec force dans l’espace confiné de la cuisine :
– Souviens-toi de ma dernière, Pétunia.
La tante Pétunia semblait sur le point de s’évanouir ; La tête entre les mains, elle se laissa tomber sur la chaise à côté de Dudley.
[…] – Pétunia, ma chérie ? dit timidement l’oncle Vernon, P-Pétunia ?
Elle leva les yeux, toujours tremblante, puis déglutit avec difficulté.
– Ce… ce garçon doit rester ici, Vernon, dit-elle d’une voix faible.
– Qu-quoi ?
– Il doit rester, répéta-t-elle en regardant Harry.
Elle se leva à nouveau.
– Il… Mais… Pétunia…
– Si nous le mettons dehors, les voisins vont jaser, dit-elle.
Bien qu’elle fût toujours très pâle, elle retrouva très bite sa brusquerie habituelle et ses manières cassantes.
– Ils vont poser des questions embarrassantes, ils voudront savoir où il est parti. Nous devons le garder chez nous. (OP2) - – Tu vas rester dans ta chambre, dit-elle. Interdiction de quitter la maison. Et maintenant, va te coucher.
Harry ne bougea pas.
– Qui t’a envoyé cette Beuglante ?
– Ne pose pas de questions, répliqua-t-elle sèchement.
– Tu es en contact avec des sorciers ?
– Je t’ai dit d’aller te coucher !
– Qu’est-ce que ça signifiait ? Souviens-toi de ma dernière quoi ?
– File au lit !
– Comment se fait-il que ?…
– TU AS ENTENDU CE QU’A DIT TA TANTE ? VA TE COUCHER ! (OP2) - Dumbledore à Harry : – Mais ce que je savais aussi, c’était que Voldemort avait une faiblesse. J’ai donc pris ma décision. Tu serais protégé par une ancienne magie qu’il connaît mais qu’il méprise, une magie qu’il a toujours sous-estimée – à ses dépens. Je parle bien sûr du fait que ta mère est morte pour te sauver la vie. Elle t’a ainsi doté d’une protection durable qu’il n’avait pas prévue et qui, encore aujourd’hui, coule dans tes veines. J’ai donc placé ma confiance dans le sang de ta mère. Je t’ai amené à sa soeur, sa seule parente encore vivante.
– Elle ne m’aime pas, dit aussitôt Harry. Elle s’en fiche complètement de…
– Mais elle t’a quand même recueilli, l’interrompit Dumbledore. A contrecoeur, peut-être, contre sa volonté, avec fureur, amertume… Il n’en reste pas moins qu’elle t’a accepté et en agissant ainsi, elle a scellé le sort par lequel je te protégeais. Le sacrifice de ta mère avait fait de ce lien du sang le plus puissant bouclier que je pouvais t’offrir.
– Je ne vois toujours pas…
– Tant que tu pourras considérer comme ta maison le lieu où réside le sang de ta mère, il sera impossible à Voldemort de t’atteindre ou de te faire du mal en cet endroit-là. Il a versé le sang de ta mère, mais ce sang vit en toi et en sa soeur, il est devenu ton refuge. Tu n’as besoin de retourner là-bas qu’une fois par an mais aussi longtemps que cette maison reste la tienne, Voldemort ne peut rien contre toi lorsque tu t’y trouves. Ta tante le sait. Je lui ai expliqué ce que j’avais fait dans la lettre que je lui ai laissée devant sa porte, quand je t’ai déposé chez elle. Elle sait qu’en t’accueillant sous son toit, elle t’a gardé en vie pendant quinze ans. (OP37) - – Il y a cinq ans, donc, reprit Dumbledore comme s’il ne s’était pas interrompu, tu es arrivé à Poudlard, sans doute pas aussi heureux, ni aussi bien nourri que je l’aurais souhaité mais vivant et en assez bonne santé. Tu n’étais pas un petit prince gâté mais tu me semblais dans un état aussi satisfaisant que possible, compte tenu des circonstances. (OP37)