Citations…
Harry Potter à l’École des Sorciers
- Le Choixpeau magique : – Hum, ce n’est pas facile, dit une petite voix à son oreille. C’est même très difficile. Je vois beaucoup de courage. Des qualités intellectuelles, également, Il y a du talent et… ho ! ho ! mon garçon, tu es avide de faire tes preuves, voilà qui est intéressant… Voyons, où vais-je te mettre ? (ES7)
- À Rogue : – Je ne sais pas, répondit Harry avec calme. Mais je crois qu’Hermione le sait. Vous aurez peut-être plus de chance avec elle. (ES8)
- – Firenze ! tonna Banc. Qu’est-ce que tu fais ? Tu portes un humain sur ton dos ! Tu n’as donc aucune honte ? Tu te prends pour une mule ?
– Vous savez qui est ce garçon ? répliqua Firenze. C’est le fils Potter. Plus vite il aura quitté la forêt, mieux cela vaudra.
– Qu’est-ce que tu lui as dit ? gronda Banc. Souviens-toi, Firenze, nous avons fait serment de ne pas nous opposer aux décisions du ciel. N’avons-nous pas lu dans le mouvement des planètes ce qui doit arriver ?
– Je suis sûr que Firenze a cru bien faire, intervint Ronan de sa voix sombre.
– Bien faire ! s’écria Bane avec colère, en frappant le sol de son sabot. Qu’avons-nous à voir là-dedans ? Les centaures se soumettent aux décrets du destin. Nous n’avons pas à nous promener comme des ânes pour aller chercher les humains égarés dans la forêt !
– Tu ne vois donc pas cette licorne ? lança-t-il à Bane. Tu ne comprends pas pourquoi elle a été tuée ? Les planètes ne t’ont pas dévoilé ce secret ? Je me dresse contre ce qui se cache dans cette forêt, Bane. Même s’il faut pour cela venir en aide à un humain. (ES15) - Firenze : – Bonne chance, Harry Potter. Il arrive qu’on se trompe en lisant le destin dans les planètes. Même les centaures. J’espère que c’est le cas aujourd’hui. (ES15)
Harry Potter et la Chambre des Secrets
- – Dobby avait entendu parler de votre grandeur, Monsieur, mais il ne savait rien de votre générosité… (CS2)
- – Dis-donc, murmura Harry à l’oreille de Ron, il y a une chaise vide à la table des profs… Où est Rogue ?
– Il est peut-être malade ! dit Ron, plein d’espoir.
– Ou peut-être qu’il a fini par démissionner, suggéra Harry, parce qu’on ne lui a toujours pas confié les cours de défense contre les forces du Mal.
– Il a peut-être été renvoyé ! s’exclama Ron avec enthousiasme. Tout le monde le déteste…
– Ou peut-être qu’il attend de savoir pourquoi vous n’êtes pas venus par le train, dit derrière eux une voix glacée.
Harry fit volte-face. Severus Rogue, sa longue robe noire de sorcier agitée par la brise, se tenait devant lui. Il était mince, avec un teint jaunâtre, un nez crochu et des cheveux graisseux qui lui tombaient sur les épaules. Le sourire qu’il arborait en cet instant signifiait clairement que Ron et Harry allaient avoir de sérieux ennuis. (CS5) - Nick : – Ma tête ne tient que par un centimètre de peau et de tendon, Harry ! Tout le monde penserait que j’ai été bel et bien décapité, eh bien, non ! Ce n’est pas encore assez pour ce monsieur Coupé-Court-Podmore. (CS8)
- Dobby : – Ah, si seulement Harry Potter savait ! gémit Dobby en versant à nouveau des larmes sur sa taie d’oreiller en lambeaux. S’il savait ce qu’il représente pour nous, les humbles, les esclaves, nous le rebut du monde de la magie ! Dobby se souvient comment c’était quand Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom était au sommet de sa puissance ! […] (CS10)
- Peeves : – Potter, voilà encore une de tes ruses, Décidément, tuer les élèves, ça t’amuse… (CS11)
- Fred et George : “Faites place à l’héritier de Serpentard ! Attention, sorcier très dangereux !” (CS11)
- Mimi Geignarde : – Tu es vivant ? dit-elle à Harry d’un ton stupéfait.
– On dirait que tu es déçue, répondit sombrement Harry en essuyant ses lunettes maculées de sang et de boue.
– Bah… je me disais que si tu étais mort, j’aurais été contente de partager mes toilettes avec toi, avoua Mimi, le teint soudain argenté, ce qui était sa manière à elle de rougir. (CS17) - Dumbledore : – A moins que je ne me trompe, il t’a transmis certains de ses pouvoirs le soir où il t’a fait cette cicatrice. Bien sûr, ce n’était pas du tout son intention… (CS18)
- Dumbledore : – Ecoute-moi, Harry. Il se trouve que tu possèdes beaucoup de qualités que Serpentard appréciait chez ses élèves. La faculté de parler le Fourchelang, l’ingéniosité, la détermination… un certain dédain pour les règlements… Et pourtant, le Choixpeau magique t’a envoyé à Gryffondor. Tu sais pourquoi ? Réfléchis. […] Ce sont nos choix, Harry, qui montrent ce que nous sommes vraiment, beaucoup plus que nos aptitudes. (CS18)
Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban
- Tante Marge à Harry : – Je n’aime pas du tout ce ton, mon garçon, dit-elle. Si tu peux parler avec tellement de désinvolture des coups que tu reçois, cela signifie qu’ils ne tapent pas assez fort. Pétunia, si j’étais toi, j’écrirais au directeur en insistant pour que ce garçon soit fouetté sans la moindre faiblesse. (PA2)
- Ginny, qui avait toujours eu un faible pour Harry, sembla encore plus gênée qu’à l’ordinaire lorsqu’elle l’aperçut, sans doute parce qu’il lui avait sauvé la vie l’année précédente, à Poudlard. Elle rougit jusqu’aux oreilles et marmonna un vague « Salut » sans le regarder. Percy, en revanche, lui tendit la main d’un air solennel comme s’ils se rencontraient pour la première fois.
– Harry, très heureux de te voir, dit-il.
– Salut, Percy, répondit Harry en s’efforçant de ne pas éclater de rire.
– J’espère que tu vas bien, ajouta pompeusement Percy en lui serrant la main.
Harry avait l’impression de participer à une cérémonie officielle.
Très bien, merci, assura-t-il.
– Harry ! lança Fred en écartant Percy d’un coup de coude et en s’inclinant profondément. C’est fabuleux de te voir, mon vieux…
– C’est même magnifique, ajouta George en poussant Fred et en serrant à son tour la main de Harry. Absolument épatant. (PA4) - Que faire lorsque l’on sent venir le pire… ?
– Je ne me laisserai pas assassiner, dit Harry à haute voix. – Excellent état d’esprit, cher ami, répondit le miroir d’une voix endormie. (PA4; “Que faire lorsque l’on sent…” fait référence au livre sur les présages de mort que Harry a aperçu sur le chemin de Traverse.) - À Arthur Weasley : […] Je n’essaye pas de jouer les héros, mais finalement, Sirius Black ne peut pas être plus dangereux que Voldemort… (PA5)
- À Hermione : – Je ne cherche aucun ennui, répliqua Harry, agacé. Généralement, ce sont les ennuis qui me trouvent. (PA5)
- Madame Pomfresh : – Ah, c’est vous, dit Madame Pomfresh en se penchant sur lui pour l’observer de près. Vous avez encore fait quelque chose de dangereux, j’imagine ? (PA5)
- Il s’arrêta sur une photo prise le jour du mariage de ses parents. Son père, le visage radieux, les cheveux en bataille – tels qu’il les avait légués à Harry -, lui adressait des signes de la main. Sa mère, au bras de son mari, semblait rayonner de bonheur. Et là… Ce devait être lui… Leur témoin… Harry n’y avait jamais fait attention auparavant. (PA11)
- Oliver Dubois : – Mauvaise nouvelle, Harry. Je viens d’aller voir McGonagall pour lui parler de l’Eclair de Feu. Elle n’a pas été très aimable avec moi. Elle m’a dit que je me trompais de priorités. Elle avait l’air de penser que je m’occupais plus de gagner la coupe que de te garder en vie. Simplement parce que je lui ai dit que ça m’était égal que tu tombes du balai pourvu que tu attrapes le Vif d’or avant ta chute. (PA12)
- Drago : – Tu es sûr que tu sauras piloter ce balai, Potter ? dit une voix traînante et glaciale.
Drago Malefoy s’était approché pour jeter un coup d’oeil au balai, suivi de Crabbe et de Goyle.
– Je pense que oui, répondit Harry d’un ton dégagé.
– Il a beaucoup d’accessoires, n’est-ce pas ? dit Malefoy, les yeux pétillants de malveillance. Dommage qu’il n’ait pas de parachute… Au cas où un Détraqueur passerait par là…
– Crabbe et Goyle ricanèrent.
– Dommage que tu ne puisses pas te greffer un troisième bras, répliqua Harry. Il pourrait peut-être attraper le Vif d’or à ta place. (PA13) - Rogue fixait Harry d’un regard perçant. C’était comme s’il s’était trouvé face à face avec un hippogriffe. Harry s’efforça de ne pas ciller. (PA14)
- Rogue : – Qu’est-ce que votre tête pouvait bien faire à Pré-au-Lard, Potter ? l’interrompit Rogue. Votre tête n’a pas le droit de se rendre là-bas. Aucune partie de votre corps n’a reçu l’autorisation d’aller à Pré-au-Lard. (PA14)
- – C’est fou ce que vous ressemblez à votre père, Potter, dit soudain Rogue, les yeux étincelants. Lui aussi était excessivement arrogant. Son petit talent au Quidditch lui donnait l’impression, à lui aussi, d’être au-dessus des autres. Il passait son temps à se pavaner, accompagné de ses amis et de ses admirateurs… La ressemblance entre vous est saisissante, inquiétante, même… (PA14)
- Lupin : […] Vos parents ont donné leur vie pour sauver la vôtre, Harry. Vous avez une drôle de façon de leur exprimer votre gratitude… Prendre le risque de réduire à néant leur sacrifice pour le simple plaisir d’aller acheter un sac de farces et attrapes… (PA14)
- Black était par terre, au pied du mur, les bras en croix. Le souffle saccadé, il regarda Harry s’approcher de lui, la baguette magique pointée sur sa poitrine.
– Tu vas me tuer, Harry ? murmura-t-il. (PA17) - À Sirius : – Vous plaisantez ? coupa Harry, la voix soudain aussi rauque que celle de Sirius. Bien sûr que je veux quitter les Dursley ! Vous avez une maison ? Quand est-ce que je peux m’y installe ? (PA20)
- Fudge : – Ah, Potter… Que voulez-vous, Rogue, nous avons tous un faible pour lui.
– Pourtant… Est-ce vraiment un service à lui rendre que de lui accorder un tel traitement de faveur ? En ce qui me concerne, j’essaye de le considérer comme n’importe quel autre élève. (PA21) - L’animal s’arrêta sur la rive. Ses sabots ne laissaient aucune trace sur le sol. Il fixa Harry de ses grands yeux d’argent. Puis, lentement, il inclina sa ramure. Et Harry comprit alors…
– Cornedrue, murmura-t-il. (PA21) - Sirius : – Nous nous reverrons un jour, dit Black. Tu es… Tu es le digne fils de ton père, Harry… (PA21)
- Dumbledore : Tu crois donc que les morts que nous avons aimés nous quittent vraiment ? Tu crois que nous ne nous souvenons pas d’eux plus clairement que jamais lorsque nous sommes dans la détresse ? Ton père vit en toi, Harry, et il se montre davantage lorsque tu as besoin de lui. Sinon, comment aurais-tu pu créer ce Patronus en particulier ? Cornedrue est revenu la nuit dernière. (PA22)
- Aux Dursley : […] C’était le meilleur ami de mon père et de ma mère. C’est un assassin condamné à perpétuité, mais il s’est évadé de la prison des sorciers et il est en fuite. Il m’écrit quand même, de temps en temps… Il prend de mes nouvelles… pour savoir si je suis heureux… (PA22)
Harry Potter et la Coupe de Feu
- Prof. Trelawney : – Vous êtes préoccupé, mon pauvre chéri, dit-elle à Harry d’un ton lugubre. Mon troisième oeil voit derrière votre visage une âme troublée. Et j’ai le regret de vous dire que vos inquiétudes ne sont pas sans fondement. Je vois des moments difficiles qui vous attendent, hélas… très difficiles… Ce que vous redoutez va se produire, je le crains… Et peut-être plus tôt que vous ne le pensez… (CF13)
- Maugrey “Fol OEil” à propos de l’Avada Kedavra : – Pas très agréable, dit-il d’une voix calme. Pas amusant du tout. Et il n’existe aucun moyen de conjurer ce sortilège. Impossible de le neutraliser. On ne connaît qu’une seule personne qui ait jamais réussi à y survivre et cette personne est assise devant moi. (CF14)
- Maugrey “Fol OEil” : – Avada Kedavra est un maléfice qui exige une grande puissance magique. Si vous sortiez tous vos baguettes en cet instant et que vous les pointiez sur moi en prononçant la formule, je ne sais même pas si vous arriveriez à me faire saigner du nez. (CF14)
- Lorsque Harry se fut avancé au centre de la classe, Maugrey leva sa baguette magique, la pointa sur lui et prononça la formule :
– Impero !
Harry éprouva aussitôt une sensation extraordinaire. Il avait l’impression que tous ses soucis lui sortaient peu à peu de la tête, laissant place à une sorte d’euphorie indéfinissable. Dans un état de parfaite décontraction, il resta debout au milieu de la salle, sentant vaguement les regards des autres fixés sur lui.
[…] Saute sur le bureau…
Mais après tout, pourquoi sauter sur le bureau ? Une autre voix s’était éveillée au fond de sa tête.
[…] – Regardez bien, vous autres… Potter s’est battu ! Il a résisté au sortilège et il a presque réussi à le repousser ! On va encore essayer, Potter, et vous, faites bien attention, regardez attentivement ses yeux, c’est là qu’on voit ce qui se passe. Très bien, Potter, vraiment très bien ! Ils vont avoir du mal à te contrôler, toi ! (CF15) - Harry saisit sur la table l’un des badges qui portaient les mots A BAS L’AFFREUX POTTER et le jeta de toutes ses forces à travers la pièce. Le badge atteignit Ron au front, rebondit et tomba par terre.
– Voilà quelque chose que tu pourras porter mardi prochain. Peut-être même que tu auras une cicatrice, maintenant, si tu as de la chance… C’est ça que tu veux, non ? (CF19) - Dumbledore regarda longuement Harry.
– J’ai une hypothèse, rien de plus, dit-il enfin. Je crois que ta cicatrice devient douloureuse lorsque Lord Voldemort se trouve à proximité ou qu’il est pris d’un accès de haine particulièrement violente.
– Mais… pourquoi ?
– Parce que toi et lui, vous êtes liés par le sort qu’il t’a jeté et qui a raté. Il ne s’agit pas d’une cicatrice ordinaire. (CF30) - Harry ôta ses lunettes et se mit au lit en se demandant quel effet cela pouvait faire d’avoir des parents toujours vivants mais incapables de reconnaître leur fils. (CF31)
- – Nous devons nous saluer, Harry, dit Voldemort.
Il s’inclina légèrement, sa tête de serpent toujours droite face à Harry.
– Allons, il faut respecter les usages… Dumbledore serait content que tu montres ta bonne éducation… Incline-toi devant la mort, Harry…
[…] – Très bien, dit Voldemort.
Il leva à nouveau sa baguette et la main invisible qui pesait sur le dos de Harry relâcha sa pression.
– Maintenant, affronte-moi comme un homme… Droit et fier, comme est mort ton père… Allez, en garde ! (CF34) - Et, pour la troisième fois de sa vie, Harry éprouva la sensation que son esprit se vidait de toute pensée… C’était une telle félicité de ne penser à rien ! Il avait l’impression de flotter, de rêver… Réponds « non »… Un simple « non »… Réponds simplement « non »…
Je ne répondrai pas, dit une voix plus forte encore, quelque part dans sa tête, je ne répondrai pas… »
Réponds simplement « non »…
Je ne répondrai pas, je ne dirai rien… »
Réponds simplement « non »…
– JE NE REPONDRAI RIEN DU TOUT ! (CF34) - Mais, tandis que Voldemort approchait, il fut au moins sûr d’une chose, par-delà toute raison et toute peur : il n’allait pas mourir accroupi là comme un enfant jouant à cache-cache. Il ne mourrait pas à genoux devant Voldemort… Il mourrait debout, comme son père, et il mourrait en essayant de se défendre, même si toute tentative de défense était vouée à l’échec… (CF34)
- L’ombre de la jeune femme aux cheveux longs descendit lentement vers le sol, comme Bertha Jorkins, et le regarda… Harry, les bras plus tremblants que jamais, tourna les yeux vers le visage fantomatique de sa mère.
– Ton père arrive, dit-elle à voix basse. Il veut te voir… Tout ira bien… tiens bon…
Et il apparut à son tour… Sa tête, puis son corps… Grand, les cheveux en bataille comme ceux de Harry, James Potter déploya sa silhouette immatérielle, à l’extrémité de la baguette magique de Voldemort, puis se laissa tomber sur le sol. Il s’approcha tout près de Harry, le regarda dans les yeux, et lui parla de cette même voix lointaine qui résonnait en écho. Il parla à voix basse, pour ne pas être entendu de Voldemort qui était à présent livide de peur…
– Lorsque le lien sera rompu, dit-il, nous ne resterons que quelques instants… Mais nous te donnerons le temps… Il faut que tu retournes auprès du Portoloin, il te ramènera à Poudlard… Tu as compris, Harry (CF34) - Pour la première fois, Harry comprit pourquoi on disait qu’Albus Dumbledore était le seul sorcier que Voldemort eût jamais craint. L’expression de Dumbledore, le regard fixé sur la silhouette inerte de Maugrey, était plus terrifiante que tout ce que Harry aurait pu imaginer. Il n’y avait plus de sourire bienveillant sur son visage et ses yeux ne pétillaient plus de malice derrière ses lunettes en demi-lune. Une fureur glacée animait chaque ride de son visage et une impression de puissance émanait de lui comme s’il avait été entouré d’un halo de chaleur brûlante. (CF35)
- Mais lorsque Harry raconta comment Queudver lui avait percé le bras avec la pointe de son poignard, Sirius poussa une exclamation et Dumbledore se leva si brusquement que Harry sursauta. Dumbledore contourna son bureau et demanda à Harry de tendre le bras. Harry montra la déchirure de sa manche et la coupure que lui avait faite Queudver.
– Il a dit que mon sang le rendrait plus fort que tout autre sang, expliqua Harry. Il a dit que la protection que ma… que ma mère m’a laissée en mourant… serait également en lui. Et il avait raison. Il a pu me toucher sans éprouver aucune douleur.
Un bref instant, Harry crut déceler dans le regard d’Albus Dumbledore quelque chose qui ressemblait à une lueur de triomphe. Mais il fut bientôt persuadé que c’était un simple effet de son imagination car, lorsque Dumbledore retourna s’asseoir derrière son bureau, jamais il n’avait paru aussi las, aussi vieux. (CF36) - – Je vais le répéter, Harry, dit Dumbledore, tandis que le phénix s’envolait pour reprendre place sur son perchoir. Tu as fait preuve d’une bravoure qui dépasse tout ce que j’aurais pu attendre de toi. Tu as manifesté le même courage que ceux qui sont morts en combattant Voldemort lorsqu’il était au sommet de sa puissance. Ce soir, tu as porté sur tes épaules le fardeau d’un sorcier aguerri et tu t’es montré à la hauteur de l’épreuve. […] (CF36)
- Hagrid : – Ca ne sert à rien de rester là à s’inquiéter, dit-il. Il arrivera ce qui arrivera et il faudra se préparer à l’affronter. (CF37)
- – On essaye de ne pas trop y penser ? dit Malefoy à voix basse. On fait comme si rien ne s’était passé ?
– Sors d’ici, dit Harry.
Il n’avait pas approché Malefoy depuis qu’il l’avait vu murmurer quelque chose à Crabbe et à Goyle pendant le discours de Dumbledore sur Cedric. Il eut l’impression que ses oreilles bourdonnaient et sa main se serra sur sa baguette magique, dans la poche de sa robe.
– Tu as choisi le camp des perdants, Potter ! Je t’avais prévenu ! Je t’avais dit que tu devrais faire attention aux gens que tu fréquentes, tu te souviens ? Dans le train, la première fois qu’on est allés à Poudlard ? Je t’avais dit de ne pas traîner avec ce genre de racaille !
– Il désigna Ron et Hermione d’un signe de tête.
– Trop tard, Potter ! Ils seront les premiers à partir, maintenant que le Seigneur des Ténèbres est de retour ! Les Sang-de-Bourbe et les amoureux des Moldus en premier ! Enfin, en deuxième, c’est Diggory qui a été le prem…
On aurait dit que quelqu’un avait fait exploser une boîte de feux d’artifice dans le compartiment. Aveuglé par les éclairs des sortilèges qui avaient fusé de partout, assourdi par une série de détonations, Harry cligna des yeux et regarda par terre. Malefoy, Crabbe et Goyle étaient étendus, inconscients, à la porte du compartiment. Harry, Ron et Hermione s’étaient levés. Chacun d’eux avait jeté un sort différent. Mais ils n’étaient pas les seuls à avoir réagi.
– On s’est dit qu’on ferait bien de venir voir ce que mijotaient ces trois-là, lança Fred d’un ton dégagé.
Sa baguette magique à la main, il entra dans le compartiment en marchant sur Goyle. George, lui aussi, avait sorti sa baguette. Il suivit Fred et prit bien soin de piétiner Malefoy au passage.
– Intéressant, comme résultat, dit George en regardant Crabbe. Qui est-ce qui a lancé le sortilège de Furonculose ?
– Moi, dit Harry.
– Étrange, dit George d’un ton léger, moi, j’ai utilisé un maléfice de Jambencoton. Apparemment, il vaut mieux ne pas les mélanger. (CF37) - Harry leur adressa un clin d’oeil puis se tourna vers l’oncle Vernon et le suivit en silence vers la sortie. Il était inutile de s’inquiéter pour l’instant, pensa-t-il, en montant dans la voiture des Dursley.
Comme Hagrid l’avait dit, il arriverait ce qui arriverait et il faudrait alors se préparer à l’affronter. (derniers paragraphes CF37)
Harry Potter et l’Ordre du Phénix
- – Depuis quand tu te fais appeler Big D ? demanda Harry.
– Ferme-la, grogna Dudley.
– C’est cool, comme nom, dit Harry avec un sourire. […] Mais pour moi, tu seras toujours le “Duddlynouchet adoré”.
– Je t’ai dit de LA FERMER !
– A elle, tu ne lui dis pas de la fermer. Et “Popkin” ou “Duddy chéri”, tu veux bien que je t’appelle comme ça aussi ? (OP) - – Il ne faut pas réprimer ta colère comme ça, Harry, laisse-la s’exprimer, dit Fred avec le même sourire. Sinon, il y a peut-être deux ou trois personnes dans un rayon de cinquante kilomètres qui risquent de ne pas t’entendre. (OP4)
- Luna Lovegood à propos des Sombrals : – Oh, oui, répondit-elle. Je les ai vus dès le premier jour où je suis venue ici. Ce sont toujours eux qui tirent les diligences. Ne t’inquiète pas, tu es aussi sain d’esprit que moi. (OP10)
- – Et là-dessus, vous avez bavardé aimablement pour savoir si j’étais oui ou non un petit crétin qui cherche à faire parler de lui ? demanda Harry d’une voix sonore.
– Pas du tout, répondit calmement Hermione. En fait, je lui ai dit qu’elle ferait bien de se la fermer une bonne fois pour toutes. Et ce ne serait pas mal si tu arrêtais de nous sauter à la gorge à tout propos, Harry, parce que, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, Ron et moi, nous sommes de ton côté. (OP12) - Peeves : Certains croient qu’il aboie, le p’tit dingo gamin, Et d’autres plus gentils croient qu’il a du chagrin, Mais Peevy qui sait tout vous dit qu’il est zinzin (OP12)
- McGonagall : – Pour l’amour du ciel, Potter ! s’exclama le professeur McGonagall en rajustant ses lunettes avec colère […]. Il ne s’agit pas de vérité ou de mensonges, il s’agit d’adopter un profil bas et de contrôler vos humeurs. (OP12)
- Hermione : – Harry, ne cherche pas la bagarre avec Malefoy, n’oublie pas qu’il est préfet, maintenant, il pourrait te rendre la vie difficile…
– Je me demande ce que ce serait d’avoir une vie difficile, répliqua Harry d’un ton sarcastique. (OP13) - […] Je pense que la première chose que nous devrions faire, c’est Expelliarmus, vous savez, le sortilège de Désarmement. Je sais que c’est assez élémentaire mais je me suis rendu compte qu’il était très utile…
– Oh, non, s’il te plaît, dit Zacharias Smith en levant les yeux au plafond, les bras croisés. Je ne crois pas qu’Expelliarmus puisse vraiment nous aider contre Tu-Sais-Qui.
– Moi, je m’en suis servi contre lui, dit Harry d’une voix posée. Ca m’a sauvé la vie en juin dernier.
Smith ouvrit la bouche d’un air niais. Les autres restèrent totalement silencieux.
– Mais si tu penses que ce n’est pas digne de toi, tu peux t’en aller. (OP18) - – Alors ? dit enfin Ron en levant les yeux vers Harry, comment c’était ?
– Humide, dit Harry en toute sincérité.
Ron fit un bruit qui pouvait exprimer au choix la jubilation ou la répugnance.
– Parce qu’elle pleurait, reprit Harry d’un ton abattu.
– Oh, dit Ron, son sourire s’effaçant légèrement. Tu embrasses si mal que ça ?
– Sais pas, dit Harry qui n’avait pas vu les choses sous cet aspect et sembla soudain inquiet. C’est possible. (OP21) - – Alors, c’est tout ? lança-t-il d’une voix forte. “Restez où vous êtes” ? C’est aussi tout ce qu’on a trouvé à me dire après l’attaque des Détraqueurs ! Tiens-toi tranquille pendant que les adultes s’occupent de choses sérieuses ! On ne prendra pas la peine de te dire quoi que ce soit parce que ton minuscule petit cerveau ne saurait pas comment réagir !
– Voilà précisément pourquoi j’ai toujours détesté être professeur ! répliqua Phineas Nigellus d’une voix encore plus forte que celle de Harry. Les jeunes gens ont toujours l’infernale certitude d’avoir raison en toutes choses. (OP23) - – Je n’avais pas envie qu’on me parle, répondit-il de plus en plus irrité.
– C’est quand même un peu bête de ta part, s’emporta Ginny. La seule personne que tu connaisses qui ait jamais été possédée par Tu-Sais-Qui, c’est moi. J’aurais pu te dire quel effet ça fait.
Harry resta immobile, frappé par les paroles de Ginny. Puis il tourna sur lui-même pour la regarder en face.
– J’avais oublié, dit-il.
– Tu as bien de la chance, répliqua-t-elle avec froideur. (OP23) - Sirius : – Tu vas prendre ceci, murmura-t-il en lui mettant dans la main un paquet mal emballé de la taille d’un livre de poche.
– Qu’est-ce que c’est ?
– Qu’est-ce que c’est ? demanda Harry.
– Un moyen de me faire savoir si Rogue se montre trop dur avec toi. Non, ne l’ouvre pas ici !
Sirius jeta un coup d’oeil méfiant à Mrs Weasley […]. – Je doute fort que Molly m’approuve mais je veux que tu t’en serves si tu as besoin de moi, d’accord ? (OP24) - Rogue : – Les règles habituelles ne paraissent pas s’appliquer à vous, Potter. Le maléfice qui a failli vous tuer semble avoir établi une sorte de connexion entre vous et le Seigneur des Ténèbres. L’observation laisse penser qu’à certains moment, lorsque votre esprit est le plus détendu et le plus vulnérable – quand vous êtes endormi par exemple -, vous partagez ses pensées et ses émotions. Le directeur estime qu’il n’est pas souhaitable que cette situation se prolonge. Il désire donc que je vous apprenne à interdire l’accès à votre esprit au Seigneur des Ténèbres. (OP24)
- – Comment se fait-il que j’aie vu la scène à travers l’oeil du serpent si ce sont les pensées de Voldemort que je partage ?
– Ne prononcez pas le nom du Seigneur des Ténèbres ! vociféra Rogue. (OP24) - Rogue vient juste de rappeler à Harry comment Cedric est mort : – Je vous avais dit de vous débarrasser de toute émotion !
– Ah oui ? Eh bien, je trouve ça très difficile en ce moment, gronda Harry.
– Alors, vous deviendrez une proie facile pour le Seigneur des Ténèbres ! dit Rogue avec une sorte de sauvagerie. Les idiots qui portent fièrement leur coeur en bandoulière, qui sont incapables de contrôler leurs émotions, qui se complaisent dans les souvenirs les plus tristes et se laissent facilement provoquer – les gens faibles, en d’autres termes – n’ont aucune chance de résister à ses pouvoirs ! Il parviendra à pénétrer votre esprit avec une facilité absurde, Potter ! (OP24) - – Tant mieux, Potter, déclara Rogue avec froideur. Car vous n’êtes ni original, ni important, et ce n’est pas à vous qu’il appartient de découvrir ce que le Seigneur des Ténèbres dit à ses Mangemorts.
– Non… ça, c’est votre travail, n’est-ce pas ? lui lança Harry.
Il n’avait pas voulu dire cela. Les mots étaient sortis tous seuls dans un mouvement d’humeur. Pendant un long moment, ils s’observèrent. Harry était convaincu qu’il était allé trop loin. Pourtant, il y eut une étrange expression de satisfaction sur le visage de Rogue lorsqu’il lui répondit :
– Oui, Potter, dit-il, les yeux étincelants. C’est en effet mon travail. (OP26) - Le pire souvenir de Rogue : Harry s’arrêta devant la table et regarda son père âgé de quinze ans.
Il éprouva au creux de l’estomac un brusque sentiment d’excitation. C’était comme s’il avait contemplé son propre portrait, à quelques erreurs près. Les yeux de James étaient couleur noisette, son nez légèrement plus grand que celui de Harry et il n’y avait pas de cicatrice sur son front, mais ils avaient le même visage mince, la même bouche, les mêmes sourcils. Les cheveux de James se dressaient en épis à l’arrière de sa tête, exactement comme ceux de Harry, ses mains étaient semblables aux siennes et Harry était sûr que lorsque James se lèverait, ils auraient la même taille à un ou deux centimètres près. (OP28) - Le pire souvenir de Rogue : Harry éprouva le même sentiment d’excitation lorsqu’il vit Sirius répondre à James en levant le pouce. Sirius était confortablement installé sur sa chaise qu’il balançait d’avant en arrière. Il était très beau, ses cheveux bruns tombaient sur ses yeux avec une sorte d’élégance désinvolte que ni James, ni Harry n’auraient jamais pu imiter et une fille assise derrière lui l’observait avec un oeil plein d’espoir, bien qu’il n’eût aucun regard pour elle. (OP28)
- Le pire souvenir de Rogue : Lupin avait sorti un livre qu’il s’était mis à lire. Sirius regardait les autres élèves se presser sur la pelouse. Il affichait un air hautain et ennuyé, mais avec beaucoup d’élégance. James, lui, continuait de jouer avec le Vif d’or qu’il laissait filer de plus en plus loin et rattrapait à la dernière seconde, au moment où il était presque parvenu à s’échapper. Queudver le regardait bouche bée. Chaque fois que James réussissait à saisir le Vid d’extrême justesse, Queudver étouffait une exclamation et applaudissait. Au bout de cinq minutes, Harry se demanda pourquoi il se conseillait pas à Queudver de se contrôler un peu, mais James semblait prendre plaisir à être l’objet de son attention. Harry remarqua que son père avait la manie de s’ébouriffer les cheveux d’un geste de la main pour éviter qu’ils ne paraissent trop bien coiffés. Il remarqua également qu’il ne cessait de lancer des coups d’oeil en direction des filles assises au bord du lac. (OP28)
- Le pire souvenir de Rogue : – Tiens, voilà de quoi t’amuser un peu, Patmol, dit James à voix basse. Regarde qui est là…
– Parfait, murmura-t-il. Servilus.
Harry se retourna pour suivre le regard de Sirius.
Rogue s’était relevé et rangeait le questionnaire des B.U.S.E. dans son sac. Lorsqu’il quitta l’ombre des buissons et s’éloigna sur la pelouse, Sirius et James se levèrent à leur tour.
Lupin et Queudver restèrent assis. Lupin était toujours plongé dans son livre mais ses yeux restaient immobiles et une légère ride était apparue entre ses sourcils. Queudver regarda successivement Sirius et James, puis Rogue, une expression d’avidité sur le visage.
– Ca va, Servilus ? lança James d’une voix forte.
Rogue réagit si vite qu’il semblait s’être attendu à cette attaque. Lâchant son sac, il plongea la main dans une poche de sa robe de sorcier et sa baguette était déjà à moitié levée lorsque James cria :
– Expelliarmus !
La baguette magique de Rogue fit un bond de quatre mètres dans les airs et retomba derrière lui avec un petit bruit mat. Sirius éclata d’un grand rire qui ressemblait à un aboiement.
– Impedimenta ! dit-il en pointant sa propre baguette sur Rogue qui fut projeté à terre au moment où il plongeait pour ramasser la sienne.
Autour d’eux, les élèves s’étaient retournés et regardaient. Plusieurs d’entre eux se levèrent pour venir voir d’un peu plus près. Certains semblaient inquiets, d’autres avaient l’air de s’amuser.
Rogue était allongé par terre, le souffle court. James et Sirius s’avancèrent vers lui, leurs baguettes brandies. En même temps, James lançait des regards par-dessus son épaule vers mes filles assises au bord du lac. Queudver était également debout à présent. Il avait contourné Lupin pour mieux voir et contemplait le spectacle avec délectation.
– Alors comment s’est passé ton examen, Servilo ? demanda James.
– Chaque fois que je le regardais, son nez touchait le parchemin, dit Sirius d’un air mauvais. Il va y avoir de grosses taches de gras sur toute sa copie, ils ne pourront pas en lire un mot. […] – Laissez-le TRANQUILLE !
James et Sirius se retournèrent. James se passa aussitôt la main dans les cheveux.
L’une des filles assises au bord du lac s’était levée et s’approchait d’eux. Elle avait une épaisse chevelure roux foncé qui lui tombait sur les épaules et d’extraordinaires yeux verts en amande – les yeux de Harry.
La mère de Harry. (OP28) - Le pire souvenir de Rogue : – LAISSEZ-LE TRANQUILLE ! hurla Lily.
Elle avait sorti sa propre baguette, à présent, sous l’oeil méfiant de James et de Sirius.
– Ah, Evans, ne m’oblige pas à te jeter un sort, dit James avec gravité.
– Alors, libère-le du maléfice !
James poussa un profond soupir puis se tourna vers Rogue et marmonna la formule de l’antisort.
– Et voilà, dit-il tandis que Rogue se relevait tant bien que mal. Tu as de la chance qu’Evans ait été là, Servilus.
– Je n’ai pas besoin de l’aide d’une sale petite Sang-de-Bourbe comme elle ! (OP28) - Le pire souvenir de Rogue : […] Tu es aussi mauvais que lui.
– Quoi ? protesta James. JAMAIS je ne t’aurais traitée de… tu-sais-quoi !
– Tu te mets les cheveux en bataille parce que tu crois que ça fait bien d’avoir toujours l’air de descendre de son balai, tu te pavanes avec ce stupide Vif d’or, tu jettes des maléfices à tous ceux que tu n’aimes pas simplement parce que tu sais le faire… Ca m’étonne que ton balai arrive encore à décoller avec une tête aussi enflée. Tu me fais VOMIR ! (OP28) - Le pire souvenir de Rogue :– Alors, dit Rogue en lui serrant si fort le bras que Harry sentait sa main s’engourdir. Alors… Vous avez passé un bon moment, Potter ?
– N-non, répondit Harry qui essayait vainement de libérer son bras.
Le visage de Rogue était effrayant : ses lèvres tremblaient, son teint était blanc, ses dents découvertes.
– Un homme très amusant, votre père, n’est-ce pas ? dit Rogue en secouant Harry si vigoureusement que ses lunettes glissèrent sur son nez.
– Je… Je n’ai pas…
Rogue poussa Harry de toutes ses forces, le projetant brutalement à terre.
– Vous ne raconterez à personne ce que vous avez vu ! vociféra-t-il.
– Non, répondit Harry en se relevant le plus loin possible de Rogue. Non, bien sûr, je ne…
– Sortez ! Sortez, je ne veux plus jamais vous revoir dans ce bureau !
Et tandis que Harry se ruait vers la sortie, un bocal rempli de cafards morts explosa au-dessus de sa tête. (OP28) - Ce qui horrifia tant Harry, ce qui le rendait si malheureux, ce n’étaient pas les hurlements de Rogue ou les jets de bocaux. C’était le fait qu’il savait ce qu’on ressent lorsqu’on est humilié au milieu d’un cercle de spectateurs. Il savaient exactement ce qu’avait éprouvé Rogue au moment où James Potter l’avait ridiculisé et à en juger par ce qu’il venait de voir, son père était bel et bien le personnage arrogant que Rogue lui avait toujours décrit. (OP28)
- Harry ne cessait de se répéter que Lily, elle, était intervenue. Sa mère s’était conduite avec dignité. Pourtant, le souvenir de son expression lorsqu’elle s’était mise à crier contre James le rendait aussi mal à l’aise que tout le reste. De toute évidence, elle éprouvait du dégoût pour James et Harry ne comprenait pas comment ils avaient pu finir par se marier. Une ou deux fois, il se demanda même si James ne l’y avait pas forcée… (OP29)
- Ombrage :– Potter n’a aucune chance de jamais devenir un Auror !
Le professeur McGonagall se leva à son tour, ce qui était beaucoup plus impressionnant. Elle domina de toute sa hauteur le professeur Ombrage.
– Potter, dit-elle d’une voix claironnante, je vous aiderai à devenir un Auror même si c’est la dernière chose que je dois faire dans ma vie ! (OP29) - Lupin : – Je ne voudrais pas que tu juges ton père d’après ce que tu as vu là-bas, Harry. Il n’avait que quinze ans…
– Moi aussi, j’ai quinze ans, répliqua vivement Harry.
– Écoute, dit Sirius d’un ton apaisant, James et Rogue se sont haïs dès l’instant où ils se sont vus. Ce sont des choses qui arrivent, tu peux le comprendre, non ? Je crois que James représentait pour Rogue tout ce qu’il aurait voulu être – il était aimé de tout le monde, très doué pour le Quidditch – d’ailleurs, il était doué à peu près en tout. Rogue, lui, était ce petit personnage bizarre, plongé jusqu’aux yeux dans la magie noire, et James – quelle que soit la façon dont il t’est apparu, Harry – a toujours détesté la magie noire. (OP29) - – Et puis aussi, insista Harry, décidé à dire tout ce qu’il avait sur le coeur maintenant qu’il avait commencé, il n’arrêtait pas de jeter des coups d’oeil vers les filles assises au bord du lac en espérant qu’elles le regardaient !
– Oh, il se rendait toujours ridicule quand Lily était dans le coin, répondit Sirius en haussant les épaules. Il ne pouvait s’empêcher de faire le malin chaque fois qu’il se trouvait près d’elle.
– Comment se fait-il qu’elle l’ait épousé ? demanda Harry d’une petite voix. Elle le haïssait !
– Non, pas du tout, assura Sirius.
– Elle a commencé à sortir avec lui en septième année, dit Lupin.
– Quand la tête de James s’est un peu dégonflée, ajouta Sirius.
– Et qu’il a cessé de jeter des maléfices aux autres, simplement pour s’amuser. (OP29) - Hermione : – Tu… Ce n’est pas pour te critiquer, Harry, mais tu… d’une certaine manière… je veux dire… Tu ne crois pas que tu as un peu trop tendance à vouloir sauver les gens ? risqua-t-elle. [Harry répond] – Bien sûr, c’était très généreux de ta part, et tout ce que tu voudras, ajouta précipitamment Hermione, qui paraissait littéralement pétrifiée par le regard de Harry. Tout le monde a pensé que c’était merveilleux de l’avoir fait… (OP32)
- Lupin : – Tu ne peux rien faire, Harry… Rien… C’est fini pour lui. (OP35)
- Bellatrix : – C’est la première fois que tu lances un Sortilège Impardonnable, n’est-ce pas, mon garçon ? hurla-t-elle.
Elle avait renoncé à sa voix de bébé.
– Il faut vraiment vouloir la souffrance de l’autre, Potter ! Et y prendre plaisir. La juste et sainte colère n’aura pas beaucoup d’effet sur moi. Laisse-moi te montrer comment faire, d’accord ? Je vais te donner une leçon. (OP36) - Harry à Dumbledore : – Je ne veux pas parler de ce que je ressens, compris ?
– Harry, souffrir ainsi prouve que tu es toujours un homme ! Cette douleur fait partie de l’être humain…
– ALORS – JE – NE – VEUX – PAS – ÊTRE – HUMAIN ! rugit-il. (OP37) - Dumbledore: […] Elle [la mère de Harry] t’a ainsi doté d’une protection durable que je n’avais pas prévue et qui, aujourd’hui encore, coule dans tes veines. J’ai donc placé ma confiance dans le sang de ta mère. Je t’ai amené à sa soeur, sa seule parente encore vivante.
– Elle ne m’aime pas, dit aussitôt Harry. Elle s’en fiche complètement de…
– Mais elle t’a quand même recueilli, l’interrompit Dumbledore. A contrecoeur, peut-être, contre sa volonté, avec fureur, amertume… Il n’en reste pas moins qu’elle t’a accepté et en agissant ainsi, elle a scellé le sort par lequel je te protégeais. Le sacrifice de ta mère avait fait de ce lien du sang le plus puissant bouclier que je pouvais t’offrir.
– Je ne vois toujours pas…
– Tant que tu pourras considérer comme ta maison le lieu où réside le sang de ta mère, il sera impossible à Voldemort de t’atteindre ou de te faire du mal en cet endroit-là. Il a versé le sang de ta mère, mais ce sang vit en toi et en sa soeur, il est devenu ton refuge. Tu n’as besoin de retourner là-bas qu’une fois par an mais aussi longtemps que cette maison reste la tienne, Voldemort ne peut rien contre toi lorsque tu t’y trouves. Ta tante le sait. Je lui ai expliqué ce que j’avais fait dans la lettre que je lui ai laissée devant sa porte, quand je t’ai déposé chez elle. Elle sait qu’en t’accueillant sous son toit, elle t’a gardé en vie pendant quinze ans. (OP37) - Dumbledore : – Il y a cinq ans, donc, reprit Dumbledore comme s’il ne s’était pas interrompu, tu es arrivé à Poudlard, sans doute pas aussi heureux, ni aussi bien nourri que je l’aurais souhaité mais vivant et en assez bonne santé. Tu n’étais pas un petit prince gâté mais tu me semblais dans un état aussi satisfaisant que possible, compte tenu des circonstances. (OP37)
- Dumbledore : – Je te ménageais trop, dit simplement Dumbledore. Je me souciais davantage de ton bonheur que de t’apprendre la vérité, davantage de ta tranquillité d’esprit que de mon plan, davantage de ta vie que des autres vies qui seraient peut-être perdues si ce plan échouait. En d’autres termes, j’ai agi exactement comme Voldemort s’attend à ce que nous agissions, nous, les imbéciles qui éprouvons des sentiments d’amour.
Y a-t-il quelque chose à dire pour ma défense ? Quiconque t’a observé aussi bien que moi – et je t’ai observé plus attentivement que tu ne peux l’imaginer – aurait eu ce même souci de t’épargner des souffrances supplémentaires après ce que tu avais déjà enduré. Je défie qui que ce soit de dire le contraire. Qu’est-ce que cela pouvait me faire si je ne sais combien de gens dont je ne connaissais ni les noms, ni les visages, trouvaient une mort violente dans un avenir indéterminé, du moment que toi, dans l’instant présent, tu étais vivant, en bonne santé, et heureux ? Je n’avais jamais rêvé que je serais un jour responsable d’un être tel que toi. (OP37) - Dumbledore : – Voldemort a essayé de te tuer quand tu étais bébé à cause d’une prophétie faite peu avant ta naissance. Il savait que cette prophétie existait, mais il n’en connaissait pas tous les détails. En voulant te tuer, il croyait accomplir ce qu’elle annonçait. Mais il a appris à ses dépens qu’il s’était trompé lorsque le sort qu’il a jeté sur toi s’est retourné contre lui. Depuis qu’il a retrouvé son corps et surtout depuis que tu as réussi l’exploit extraordinaire de lui échapper l’année dernière, il a résolu d’entendre cette prophétie dans son intégralité. L’arme qu’il cherchait avec tant de constance, c’était celle-là : connaître le moyen de te détruire.(OP37)
- Dumbledore : […] la seule personne qui ait une chance de vaincre définitivement Lord Voldemort, est née il y a près de seize ans, à la fin du mois de juillet. Et que ce garçon est né de parents qui, par trois fois déjà, avaient eux-mêmes défié Voldemort.
Harry eut soudain l’impression que quelque chose se resserrait autour de lui. A nouveau, il eut du mal à respirer.
– Ca veut dire… moi ?
– Ce qui est étrange, Harry, reprit Dumbledore à mi-voix, c’est qu’il ne s’agissait pas forcément de toi. La prophétie de Sibylle pouvait s’appliquer à deux jeunes sorciers, nés tous deux à la fin de juillet, cette même année et dont chacun avait pour parents des membres de l’Ordre du Phénix qui, à trois reprises, avaient échappé de justesse à Voldemort. L’un d’eux, bien sûr, c’était toi. L’autre s’appelait Neville Londubat. (OP37) - Dumbledore : – Il a choisi celui dont il pensait qu’il représenterait pour lui le plus grand danger. Et remarque bien ceci, Harry, son choix ne s’est pas porté sur celui qui avait le sang-pur (alors que, d’après son credo, seuls les sorciers de pure ascendance sont dignes de ce nom) mais sur le sang-mêlé, comme lui. Il s’est vu en toi avant même de te connaître. Et, en te marquant de cette cicatrice, il ne t’a pas tué comme il en avait l’intention, mais t’a donné un avenir et des pouvoirs qui t’ont jusqu’à présent, de lui échapper non pas une fois mais quatre. Un exploit que ni tes parents ni ceux de Neville n’ont jamais pu réaliser. (OP37)
- Dumbledore : Il existe une pièce, au Département des mystères, l’interrompit Dumbledore, qui reste toujours verrouillée. Elle contient une force à la fois plus merveilleuse et plus terrible que la mort, que l’intelligence humaine, que les forces de la nature. Peut-être est-ce aussi le plus mystérieux des nombreux sujets d’étude qui se trouvent là-bas. Le pouvoir conservé dans cette pièce, tu le possèdes au plus au point, Harry, alors que Voldemort en est totalement dépourvu. C’est ce pouvoir qui t’a poussé à vouloir à tout prix sauver Sirius cette nuit. Et c’est ce même pouvoir qui a empêché Voldemort de te posséder, car il ne supportait pas d’habiter un corps où cette force qu’il déteste était si présente. En définitive, il n’était pas très important que tu ne saches pas fermer ton esprit. C’est ton coeur qui t’a sauvé.
Harry ferma les yeux. Justement, s’il n’avait pas cherché à sauver Sirius, Sirius ne serait pas mort… Pour retarder le moment où il devrait de nouveau penser son parrain, Harry demanda, sans se soucier vraiment de la réponse :
– Et la fin de la prophétie… C’était quelque chose comme : “aucun d’eux ne peut vivre…”
-… “tant que l’autre survit”, acheva Dumbledore.
– Alors, dit Harry en allant chercher ses mots au fond du gouffre que le désespoir avait ouvert en lui, cela signifie que… qu’à la fin… l’un de nous deux devra tuer l’autre ?
– Oui, répondit Dumbledore. (OP37) - Malefoy jeta un coup d’oeil alentour – Harry savait qu’il voulait vérifier qu’aucun professeur ne se trouvait dans les parages – puis il se tourna à nouveau vers lui et lui dit à voix basse :
– Tu es mort, Potter.
Harry haussa les sourcils.
– Bizarre, dit-il, dans ce cas, je ne devrais pas être en train de me promener là…
Jamais Harry n’avait vu Malefoy aussi furieux.
Il éprouva une sorte de satisfaction détachée à la vue du visage blafard et pointu, déformé par la rage
– Tu vas payer, dit Malefoy d’une voix qui n’était plus qu’un murmure. C’est moi qui te ferait payer ce que tu as fait à mon père.
– Me voilà terrifié, répliqua Harry d’un ton sarcastique. J’imagine bien que Lord Voldemort n’est qu’un hors d’oeuvre à côté de vous trois. Eh bien, qu’est-ce qu’il y a ? ajouta-t-il en voyant Malefoy, Crabbe, et Goyle horrifiés à l’évocation du nom. C’est un copain de ton père, non ? Tu n’as pas peur de lui, quand même ?
– Tu te prends pour un grand homme, Potter, dit Malefoy en s’avançant vers lui, flanqué de Crabbe et de Goyle. Mais attends un peu. Je t’aurai. Je ne te laisserai pas envoyer mon père en prison…
– Pourtant, c’est ce que je viens de faire, répliqua Harry.
– Les Détraqueurs ont quitté Azkaban, dit Malefoy à voix basse. Mon père et les autres seront très vite dehors…
– Ca, je n’en doute pas, répondit Harry, mais au moins, maintenant, tout le monde sait à quel point ils sont abjects…
La main de Malefoy plongea sur sa baguette magique mais Harry fut trop rapide pour lui. Il avait dégainé la sienne avant même que les doigts de Malefoy se soient glissés dans la poche de sa robe. (OP38) - Rogue venait d’apparaître en haut de l’escalier qui descendait vers son bureau. En le voyant, Harry sentit monter en lui une bouffée de haine qui dépassait de très loin ce qu’il éprouvait pour Malefoy… Quoi que Dumbledore puisse dire, il ne pardonnerait jamais à Rogue… Jamais… (OP38)
- – Est-ce que tu as…, commença-t-il. Je veux dire, qui… Tu as connu quelqu’un qui est mort ?
– Oui, répondit simplement Luna. Ma mère. C’était une sorcière extraordinaire, tu sais, mais elle aimait bien faire des expériences, et un jour, un de ses sortilèges a très mal tourné. J’avais neuf ans.
– Je suis désolé, marmonna Harry.
– Oui, c’était assez horrible, dit Luna sur le ton de la conversation. Parfois, je suis très triste en y pensant. Mais j’ai toujours papa. Et d’ailleurs, je reverrai ma mère un jour, n’est-ce pas ?
– Heu… tu crois ? demanda Harry, incertain.
Elle hocha la tête d’un air incrédule.
– Allons donc, tu les as entendus, derrière le voile, non ?
– Tu veux dire…
– Dans cette pièce avec l’arcade. Ils se cachaient pour qu’on ne les voie pas, c’est tout. Tu les as entendus aussi bien que moi (OP38) - À propos de Luna : Elle s’éloigna dans le couloir et il s’aperçut, en la regardant partir, que le poids terrible qui pesait sur lui s’était un peu allégé. (OP38)