samedi 21 décembre 2024

Les livres

Personnages de Harry Potter à l'Ecole des Sorciers
Dessin des personnages de Harry Potter à l’Ecole des Sorciers © Marta T.,

“C’est de la littérature, cela parle de ce que nous sommes, de choses plus profondes que simplement raconter des histoires. C’est juste que le public visé n’est pas du genre à boire beaucoup de Chardonnay.”
– Robbie Coltrane (Hagrid).

Les Harry Potter constituent une série de livres écrits par l’auteur écossais Joanne Rowling. Elle écrit sous le pseudonyme de J.K. Rowling, le K ayant été emprunté au nom de sa grand-mère, Kathleen, car elle n’a, en fait, pas de second prénom.

Les livres racontent l’histoire d’un garçon nommé Harry qui fut élevé par un oncle et une tante abusifs de ses un an à ses onze ans. Le jour de son onzième anniversaire, il apprend avec étonnement qu’il est en fait un sorcier et qu’il est attendu à la rentrée à l’Ecole de Sorcellerie Poudlard. Les livres racontent ses années à Poudlard, un livre pour chacune des sept années scolaires.

Tandis que Harry en apprend de plus en plus sur son identité véritable, il apprend aussi qu’il fait partie d’une plus grande histoire, une confrontation presque légendaire entre le bien et le mal, entre lui, avec ses amis et alliés, et le plus grand Mage Noir de notre époque, Voldemort. Tandis que ses années à Poudlard passent, Harry découvre son rôle à jouer dans cette lutte importante et se retrouve dans des batailles et des conflits.

Les Harry Potter sont disponibles en plusieurs éditions : cartonnées, en grand format, en format poche et en CDs audio. Bloomsbury, l’éditeur anglais, propose aussi les livres en éditions adultes, mais ils sont identiques en tous points aux éditions “enfants”, si ce n’est qu’ils ont une couverture différente. Si vous voulez les acheter sur Amazon.fr, cliquez sur la couverture présente dans les pages consacrées aux livres. Un grand nombre de fans francophones les lisent aussi en anglais, c’est une expérience qui vaut la peine.

Série principale

L'armée de Dumbledore à nouveau réunie pour la finale de la coupe du mondeHors-série

 

Rowling à propos des livres

Ces commentaires sont tirés d’interviews de JKR. Elles sont toutes sous copyrights de leurs différentes sources.

Interview donnée par Borders Online (1999) (http://go.borders.com/features/emr99063.xcv)

Comment vous est venue l’idée de Harry Potter ?
JKR : Je faisais un long voyage en train de Manchester à Londres et l’idée de Harry m’est venue d’un coup. À ce moment-là, j’avais surtout l’idée d’un garçon que ne savait pas qu’il était un sorcier et ne connaissait pas l’école de sorcellerie où il allait finir par aller.

Combien de temps cela vous a-t-il pris pour finir le premier livre ?
JKR : Cinq ans, même si pendant ce temps je planifiais et rédigeais des parties des six livres suivants.

Qu’avez-vous dû faire pour que les lecteurs puissent commencer la série avec Harry Potter et la Chambre des Secrets et ne soient pas perdus ?
JKR : C’est devenu plus qu’un défi de maintenir les lecteurs à niveau à chaque nouveau Harry Potter (j’écris actuellement le quatrième). Dans le cas de La Chambre des Secrets, les choses étaient simples. J’ai essayé d’introduire des informations sur Harry et sa première année à Poudlard de la manière la plus naturelle possible. Toutefois, quand j’arriverai aux livres 5 et 6, cela sera beaucoup plus difficile. Cela me fait penser aux “dans l’épisode précédent…”, lorsqu’on doit regarder un résumé d’une demie-heure pour comprendre l’épisode de la semaine. Peut-être écrirai-je juste un préface : “dans les épisodes précédents de Harry Potter…”, puis je dirai aux lecteurs de revenir en arrière et de lire les quatre premiers livres !

Quels types de changements ont dû être apportés au manuscrit pour rendre le livre plus compréhensible pour les lecteurs américains ? Des choses précises, comme le titre du premier Harry Potter ? [Ndt : Harry Potter and the Philosopher’s Stone a été changé en Harry Potter and the Sorcerer’s Stone pour la version américaine] JKR : Très peu de changements ont été apportés au manuscrit. Arthur Levine, mon éditeur américain, et moi-même avons décidé que des mots ne devaient être modifiés que si nous sentions qu’ils seraient incompréhensibles, même dans leur contexte, pour des lecteurs américains. J’ai été critiquée par des écrivains britanniques sur le fait d’autoriser le moindre changement mais j’ai le sentiment que cet argument finirait par déboucher sur le fait de dire aux enfants français et danois que Harry Potter ne serait pas traduit, et que donc ils feraient mieux d’apprendre l’anglais. Le changement du titre était à l’origine une idée d’Arthur car il pensait que le titre britannique donnerait une mauvaise idée du contenu. Nous avons discuté de plusieurs différents autres titres et “Sorcerer’s Stone” était mon idée.

A-t-il toujours été dans vos intentions d’étaler l’histoire de Harry sur plusieurs livres ? Et si oui, combien de livres ?
JKR : J’ai toujours conçu cette série comme comportant sept livres parce que j’avais décidé que cela prendrait sept ans (de l’âge de 11 ans jusqu’à l’âge de 17 ans) pour former un sorcier, et que chaque livre correspondrait une année de Harry à Poudlard.

Aucune information que vous pourriez nous donner sur ce qui attend Harry dans les prochains livres ?
JKR : Le thème récurrent dans les sept livres est le combat entre le bien et le mal, et je crains qu’il n’y ait des pertes ! Les enfants me demandent généralement de ne pas tuer Ron chaque fois que je leur dis cela : ils ont l’air de penser qu’il est le plus vulnérable, sans doute parce qu’il est le meilleur ami du héros !

Interview donnée par Scholastic (3 février 2000) (Sch1)

Avez-vous construit chaque aspect de l’intrigue en commençant par établir les personnages et en sachant exactement ce que vous vouliez faire avec eux, ou bien l’avez-vous construite en grande partie au fur et à mesure que vous écriviez ?
J’ai toujours un fil rouge, mais j’aime que certaines choses se décident quand j’écris. C’est plus amusant. : -)

Comment Harry Potter vous est-il venu à l’esprit ?
Harry a simplement déboulé dans ma tête au cours d’un voyage en train. Il est arrivé entièrement formé. C’était comme si je le rencontrais pour la première fois.

Ecrivez-vous tous les jours, et pendant combien de temps ?
J’écris presque tous les jours. Il y a des jours au cours desquels j’écris pendant dix ou onze heures. D’autres jours je n’écris que pendant trois heures. Cela dépend de la vitesse à laquelle les idées arrivent.

Pourquoi avez-vous choisi un éclair comme marque pour Harry ?
Juste parce que j’ai décidé que ce serait une marque distinctive intéressante.

Ecrivez-vous toujours dans les cafés ou bien devez-vous éviter les endroits publics quand vous écrivez afin de ne pas être dérangée par les gens ?
J’écris toujours dans les cafés mais je vais dans d’autres cafés, maintenant !

Interview donnée par Scholastic (16 octobre 2000) (Sch2)

J’ai l’impression que les Harry Potter deviennent en quelque sorte plus “sombres”. Est-ce parce qu’il grandit, et que ses lecteurs font de même ?
En vérité, c’est parce que Voldemort devient plus puissant, mais oui, Harry a quatorze ans maintenant. A quatorze ans, vous commencez à comprendre que le monde n’est pas un endroit sûr et protégé, en tout cas pas toujours.

Pouvez-vous donner l’exemple d’une surprise survenue pendant que vous écriviez, telle que l’apparition d’un personnage que vous n’attendiez pas ?
Oui, cela a été une grande surprise pour moi que Maugrey Fol OEil évolue de cette manière. Je l’aime beaucoup. Je ne m’attendais pas à cela.

Comment avez-vous eu l’idée de toutes ces choses spéciales qui arrivent à Harry ?
Quelquefois, l’idée me vient comme ça. D’autres fois, je dois suer et presque saigner pour que l’idée vienne. C’est un processus mystérieux, mais j’espère que je ne découvrirai jamais comment il fonctionne exactement. J’aime le mystère, comme vous avez pu le remarquer.

Avez-vous parfois le syndrome de la page blanche ? Que faites-vous quand cela arrive ?
Je n’ai souffert terriblement du syndrome de la page blanche qu’une seule fois, pendant que j’écrivais la Chambre des Secrets. J’avais eu ma première explosion de publicité à propos du premier livre et cela me paralysait. J’avais peur que le deuxième ne soit pas à la hauteur, mais je l’ai fait !

Y a-t-il un passage que vous préférez dans vos livres ?
Difficile à dire. J’aime le chapitre 12 de L’Ecole des Sorciers (Le Miroir du Riséd), et je suis fière de la fin de La Coupe de Feu.

Comment avez-vous eu l’idée d’envoyer Harry dans une école de sorciers ?
L’idée qui m’est venue d’abord était celle d’un garçon qui ne savait pas qu’il était un sorcier jusqu’à ce qu’il reçoive une invitation pour une école de sorciers, si bien qu’il n’a jamais été question que Harry aille ailleurs !

Est-ce que l’énorme popularité de Harry Potter a changé la direction générale donnée à l’intrigue ?
Non, pas du tout. Des gens m’ont demandé si Rita Skeeter avait été inventée dans ce but, mais en fait je l’avais toujours planifiée. Je pense cependant que j’ai mieux aimé écrire sur elle que je ne l’aurais fait si je n’avais pas rencontré autant de journalistes !

Avez-vous écrit Harry Potter parce que vous aimez les livres de fantasy ou bien simplement parce que l’idée vous en est venue ?
Le second. En fait, je ne suis pas une grande fan de fantasy et je ne lis jamais de récits de fantasy ! (il semblerait néanmoins qu’elle lise et relise souvent Le Seigneur des Anneaux…)

Vous représentez-vous les images, les scènes dans votre tête avant de les écrire ou bien devez-vous les dessiner ?
Je les imagine très clairement et ensuite j’essaie de décrire ce que je vois. Parfois je les dessine pour m’amuser !

Quel livre fut le plus drôle à écrire ?
Le Prisonnier d’Azkaban, sans aucun doute. Mais cela ne signifie pas nécessairement qu’il est mon livre préféré. Je les aime tous, mais bizarrement, les deux plus difficiles à écrire, La Chambre des Secrets et La Coupe de Feu, sont mes préférés.

Cela vous plaît-il d’être écrivain ?
J’adore être un écrivain. J’ai vraiment beaucoup de chance que l’ambition de ma vie se révèle apporter autant de plaisir que ce que je m’imaginais.